C’est un discours d’union qu’a prononcé Mahamat Déby, le 11 août, lors de la célébration des 61 ans de l’indépendance tchadienne. Il a appelé les rebelles à “une impulsion collective” dans le cadre de la transition politique en cours dans le pays. Mais le doute subsiste sur sa bonne volonté à partager le pouvoir.
Le 11 août, le Tchad, ancienne colonie française, célébrait les 61 ans de son indépendance. Un rendez-vous crucial pour Mahamat Deby le nouvel homme fort du pays depuis le décès de son père , l’autocrate Idriss Déby, en avril. Pour l’occasion, il a “lancé un appel pressant aux groupes politico-militaires de reconsidérer leur position” et leur a proposé de “revenir nous retrouver pour une impulsion collective”, relève cet éditorialiste du quotidien burkinabé aujourd’hui au Faso.
Un changement de ton notable alors que la junte au pouvoir, dont il est le chef, s’était initialement montrée opposée à toute négociation avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Autrement dit, la posture de Mahamat Déby laisse entrevoir, pour la première fois aussi nettement, la possibilité d’une transition politique inclusive – partagée avec les rebelles et les civils – au Tchad. Actuellement, c’est le Conseil militaire de transition (CMT) qui détient les pleins pouvoirs. Le calendrier de la transition prévoit des élections libres “entre juin et septembre 20