Au Cameroun, la dette des 37 entreprises à capitaux publics représente une menace pour le budget. Ces entreprises sont portées par les finances publiques. Pire, une part importante de leurs dettes est avalisée par l’Etat.
Dans son rapport intitulé « Cameroun : Renforcer la surveillance, la gouvernance et la maîtrise des risques budgétaires dans la gestion des entreprises publiques », le Fonds monétaire international (FMI) relève que la mauvaise gouvernance et l’opacité sont les principaux maux des entreprises publiques camerounaises.
L’Institution de Bretton Woods écrit à cet effet : « le manque de performance et de compétitivité des entreprises publiques perdure depuis de nombreuses années, et est lié en grande partie à des problèmes de gouvernance et de transparence. Le système de gestion et de surveillance des entreprises publiques reste fragmenté, sans encore un véritable pilote pour assurer la tutelle de l’Etat actionnaire ».
Alors, selon le rapport, il n’existe pas de vision globale des flux financiers Etat-entreprises publiques ni d’évaluation quantitative précise de leurs poids au sein du budget de l’Etat. Aussi, le périmètre du portefeuille de l’Etat reste flou ; le positionnement et le fonctionnement de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale des investissements (SNI), les deux mastodontes de l’Etat, ne facilitent pas la transparence ; et la remontée d’informations exhaustives, fiables et à jour est un défi permanent.