Le 18 février, la Sonamines a conclu un protocole d’accord avec le chinois CREC 5 pour exploiter les gisements de Ngaoundal et Makan au Cameroun. Jusqu’à juillet 2021, ces projets étaient pourtant détenus par Canyon Resources qui a demandé un renouvellement de ses permis d’exploration à l’État.
Au Cameroun, l’australien Canyon Resources a obtenu une prolongation de deux ans non renouvelables de ses permis d’exploration sur les projets de bauxite Makan et Ngaoundal. C’est l’annonce faite le lundi 28 février par la compagnie minière qui précise que cette décision découle du pouvoir discrétionnaire du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique.
« Nous sommes ravis que l’octroi des extensions des permis d’exploration de Makan et Ngaoundal lève l’incertitude créée par les actions de Sonamines et CREC 5. Nous tenons à saluer publiquement la rapidité d’action du ministre dans le traitement de cette question », se réjouit Phillip Gallagher, DG de la compagnie.
Notons que Canyon Resources est soumise à certaines obligations dans le cadre de cette prolongation de ses permis d’exploration sur Makan et Ngaoundal. Sur les deux ans, elle doit notamment poursuivre les travaux de forage, élaborer des études de faisabilité sur l’exploitation des gisements et fournir une estimation de ressources.
Si ces diverses tâches sont achevées, cela pourrait déboucher d’ici 2025 sur le démarrage des travaux de construction d’une mine de bauxite indépendante ou la mise en place d’un complexe minier avec le projet Minim Martap situé aussi dans l’Adamaoua. Quoi qu’il en soit, cela ne peut que contribuer à l’émergence d’une industrie minière au Cameroun, pays où la contribution des mines à l’économie est encore faible.