Dans la région Nord de la Côte d’Ivoire les forces armées ont été la cible des attaques terroriste. Une attaque qui a eu lieu près de la frontière avec le Burkina Faso, d’abord à Kafolo puis dans la localité de Tehini. Les autorités ivoiriennes rapportent au moins six personnes tuées, dont trois djihadistes. Il y aurait au moins cinq blessés parmi les soldats et gendarmes ivoiriens.
Quatre assaillants sur la soixantaine qui a mené ces attaques ont par ailleurs été arrêtés. Du matériel logistique a aussi été saisi. Ces attaques qui n’ont pour l’heure pas été revendiquée interviennent moins d’un an après un autre assaut lancé contre l’armée ivoirienne, toujours à Kafolo, en juin 2020. Quelque 14 soldats ivoiriens avaient été tués. Ces attaques avait été attribuées par les autorités de Côte d’Ivoire aux djihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins, le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
La Côte d’Ivoire avait été frappée une première fois par une attaque djihadiste en mars 2016, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan. Des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage et des hôtels, faisant 19 morts. Début février, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, a affirmé qu’al-Qaïda au Sahel développait un « projet d’expansion » vers le Golfe de Guinée, en particulier la Côte d’Ivoire et le Bénin. « Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin », avait-il dit.