Quatre organisations tchadiennes de défense des droits de l’homme ont déposé une plainte contre le gouvernement du Tchad pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, auprès de la Cour pénale internationale (CPI), a appris Anadolu de Me Philippe Larochelle, l’avocat des quatre organisations.
Les ONG dépositaires de la plainte sont Justice en Action, la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), la Convention tchadienne de défense des Droits de l’Homme (CTDDH) et l’ Association Utopie Nord-Sud.
Ces organisations ont décrit dans le détail les crimes de guerre commis par l’armée nationale tchadienne (ANT) lors de l’opération Colère de Bohoma menée en avril 2020 par le président Idriss Deby, dans la zone du Lac Tchad, contre les terroristes de Boko Haram.
Les plaignants ont indiqué aussi que de nombreux prisonniers sont portés disparus, ont été torturés, violés ou sommairement exécutés par les autorités tchadiennes.
« De nombreux prisonniers du groupe terroriste Boko haram sont portés disparus ou ont été torturés, tués ou jugés sommairement par les autorités. Des plaintes de violations ont également été rapportées, tel que confirmé par un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Tchad, qui semble davantage préoccupant par les conséquences que ces violations sont susceptibles d’avoir sur l’image du Tchad auprès de la communauté internationale », a souligné Me Philippe Larochelle à Anadolu.
« Il y a aussi des crimes de guerre commis dans le cadre du conflit armé opposant l’ANT au FACT (Front pour l’alternance et la concorde du Tchad) commis depuis avril 2021 », a-t-il ajouté.