La portion congolaise de la transnationale Sangmélima-Ouesso a été bouclée depuis mars 2020. Le retard accusé par le Cameroun dans la livraison des chantiers sur son territoire est en partie dû à la libération des emprises.
En parcourant le 17 août 2021 la partie camerounaise de la transnationale Sangmélima-Ouesso, qui relie le Cameroun au Congo, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a pu se rendre compte de la libération des dernières emprises sur les tronçons encore en chantier.
Il en est ainsi de la section Bikoula-Djoum (38 km). Une réalité qui a permis à la société Arab Contractors de porter le taux d’exécution des travaux sur ce tronçon à plus de 94% en ce mois d’août 2021, et d’envisager la livraison du chantier au mois de décembre 2021, a-t-on appris au cours de la tournée de terrain du ministre Nganou Djoumessi.
Long de 65 km, le tronçon Sangmélima-Bikoula, lui, affichait déjà un taux de réalisation de 83% en mai 2021. La société iranienne Kayson Inc, qui aura passé 9 ans sur ce chantier pour diverses difficultés d’ordre technique et financier, promet de livrer le chantier au mois de septembre 2021.
Le 15 décembre 2021 est la date annoncée pour la livraison du linéaire de 53 km entre Lele, Ntam et Mbalam. De bonnes sources, n’eussent été des contraintes liées aux indemnisations des populations impactées par le projet, ce tronçon, dont les travaux sont aujourd’hui réalisés à 95%, aurait dû être provisoirement réceptionné en janvier 2021. Comme l’a déjà été la section de 67,5 km séparant les localités de Mintom et Lélé. La section Djoum-Mintom (98 km), elle, est achevée depuis plusieurs mois.
Pour rappel, le projet de construction de la transfrontalière Sangmélima-Ouesso consiste au bitumage d’environ 700 km de route entre ces deux villes, dont 321 km du côté camerounais. Les financements pour la construction de cette route, dont les travaux sont achevés du côté congolais, ont été mobilisés par les deux Etats avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, le Fonds saoudien pour le développement et le Fonds koweïtien.
Selon la BAD, principal organisme financier de ce projet routier, au-delà des avantages que présente le projet pour le développement des échanges entre le Cameroun et le Congo, la transnationale Sangmelima-Ouesso contribuera au renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale, en permettant l’interconnexion sur des axes routiers reliant le Cameroun, le Congo, la RD Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et la Centrafrique.