Accusé d’être impliqué dans l’affaire ou favorisé la pédophilie qui secoue le football au Gabon depuis quelques semaines, le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre Alain Mounguengui, sort de son mutisme. Pour le président, ni la Fegafoot ni lui-même ne sont mêlés de prêt ou de loin à ces affaires.
En effet, dans une interview accordée récemment à Africa 24 début février, Pierre Alain Mounguengui a donné sa part de vérité sur les accusations relatives à la pédophilie. Dans son intervention, le président de l’instance mère du football gabonais condamne la pédophilie sous toutes ses formes. « Au niveau de la Fédération gabonaise de football et personnellement, je considère que ces actes sont des actes criminels. Ce sont des pratiques ignobles. Le Comité exécutif de la Fédération gabonaise de football et moi-même condamnons ces actes, avec la plus grande énergie », a déclaré l’ancien arbitre international.
Concernant les agissements, le président de la Fegafoot indique qu’il est une personne qui milite pour la réduction du phénomène s’il existe. Ce qui a conduit à la mise sur pieds d’un organisme de lutte contre la pédophilie il y a quatre ans environ. « Dès fin de 2018, nous avons mis en place des règlements, le code d’éthique, le code disciplinaire, et nous avons également créé des organes juridictionnels, qui en découlent afin que les acteurs du football disposent des juridictions vers lesquelles se tourner, à chaque fois qu’un cas de ce genre était révélé », a ajouté Pierre Alain Mounguengui.
Par ailleurs, le président de la Fegafoot reconnaît que la pédophilie existait au sein du football gabonais. « En 2018, à la suite des révélations d’un ancien footballeur (Nzigou Shiva Star), nous avons décidé à la Fédération de mettre en place une batterie de mesures pour protéger les joueurs. Mais nous étions à l’époque confrontés à une absence de textes et de juridictions sur lesquels nous appuyer pour prendre les grandes décisions », a-t-il expliqué.