La République démocratique du Congo a été le théâtre d’un attentat meurtrier le jour de Noël. Le dernier bilan communiqué par les autorités, fait état de huit morts et une vingtaine de blessés.
Le kamikaze a déclenché sa bombe samedi 25 décembre, dans un restaurant du centre-ville de Beni, commune située dans la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo. Les autorités ont immédiatement accusé les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) d’être responsables de cet attentat.
«A l’heure actuelle, le bilan provisoire fait état de huit morts dont un capitaine de la 22ème brigade qui était au restaurant avec son épouse et ses enfants», ainsi que le kamikaze, a déclaré lors d’une conférence de presse Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais.closevolume_off
Dressant le bilan des blessés, le ministre a ajouté que l’attaque avait fait «20 blessés parmi lesquels deux jeunes filles, deux jeunes garçons, deux dames fracturées au niveau de membres inférieurs, deux dames blessées gravement.»
Quant au kamikaze, «son identification est difficile», a déclaré le lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu. «On n’a pu récupérer que sa tête. Il était complètement déchiqueté par l’explosion. Mais on va y arriver parce que nous disposons d’une banque des données qui nous permettra de l’identifier» a-t-il ajouté.
Le lieutenant-général Ndima a invité «ses administrés à être forts et vigilants car aucune partie du pays ne sera cédée à l’ennemie ADF qui veut installer un califat dans la région des Grands Lacs». Le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri sont depuis début mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné les pleins pouvoirs aux militaires mais n’a pas permis jusqu’à présent de stopper les exactions des groupes armés.