Les ingénieurs de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne pour l’Afrique et Madagascar veulent voir clair sur les causes de l’incident technique survenu à l’aéroport international de Douala. A la veille de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations, le Cameroun se trouve dans une situation embarrassante. Le pays s’expose à des sanctions de l’Asecna et de l’Oaci, les régulateurs régionaux et mondiaux de l’aviation civile et la navigation aérienne.
Au cours de cette mission , l’ Asecna devra passer au peigne fin les systèmes de balisage lumineux de piste et des aides lumineux de l’aéroport international de Douala, prendre langue avec les autorités administratives du Cameroun, ainsi que les responsables des Aéroports du Cameroun (ADC S.A), et ceux de l’Autorité aéronautique civile du Cameroun. Une séance de travail à huis clos est également prévue avec les responsables de sa représentation locale du Cameroun.
L’aéroport international de Douala n’est par ailleurs pas à l’abri d’une sanction éventuelle de l’Oaci, Organisation de l’aviation civile internationale. Signataire de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale, le Cameroun est assujetti au respect des principes énoncés dans le cadre réglementaire de ce régulateur mondial de l’aviation civile. A travers son préambule, la Convention de Chicago de 1944 attribue le rôle d’organisation économique des services aériens à l’Oaci, sur la base de l’égalité des chances. L’organisme Onusien est également chargé de veiller à la sécurité, la capacité et l’efficacité de la navigation aérienne, la sureté et facilitation, le développement économique du transport aérien, et la protection de l’environnement. L’aéroport international de Douala tombe malheureusement sous le coup d’une évaluation approfondie après l’incident technique du 23 juin 2021.