La Banque mondiale a approuvé le 9 mars un crédit d’un montant de 160 millions de dollars destiné à permettre au Cameroun d’étendre et de moderniser son système de protection sociale. Il est aussi question d’offrir de meilleures perspectives d’emploi aux jeunes des régions urbaines en situation précaire. En outre, le projet financera la création d’un registre social et d’un système de paiement numérique qui amélioreront la capacité des pouvoirs publics à verser des allocations sociales rapidement, en toute sécurité et de manière transparente.
Selon la Banque mondiale, ce projet bénéficiera à des ménages pauvres et à des jeunes de 18 à 35 ans vivant en milieu urbain, les personnes déplacées à l’intérieur du pays représentant une part importante des bénéficiaires. Il devrait toucher 217 500 bénéficiaires directs et avoir des retombées positives en termes de réduction de la pauvreté et de création d’emplois pour les ménages et les communautés concernés.
Selon Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, vu que la portée des dispositifs d’aide sociale reste limitée dans le pays, il est essentiel de les renforcer davantage, en particulier pour les femmes et les jeunes. Dans ce contexte, « il est particulièrement important de mettre l’accent sur l’inclusion économique des jeunes, la lutte contre le sous-emploi et la promotion de l’entrepreneuriat », .
Le projet s’inscrit dans la continuité des « Filets sociaux », expérimentés avec succès entre 2013 et 2016 dans les communes de Soulédé-Roua (Extrême-Nord) et de Ndop (Nord-Ouest). Il compte trois programmes destinés à couvrir l’intégralité du territoire : un programme de transfert monétaire ordinaire sans condition (360 000 FCFA transférés à chaque bénéficiaire en 24 mois), un programme de transfert monétaire d’urgence (180 000 FCFA en 12 mois), et un programme de travaux à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO).