Le corridor routier Lomé-Ouaga-Niamey, long de 1065 km, est un axe incontournable de la chaîne d’approvisionnement des trois pays et un itinéraire essentiel pour leurs économies respectives. Il dessert 65% de la population du Togo, 21% de celle du Burkina Faso et 7% de celle du Niger.
Au Togo, la mise en œuvre du corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey va se concrétiser. Le gouvernement et la Banque mondiale ont signé vendredi à Lomé, l’accord de financement de cet important projet régional, lors d’une cérémonie tenue en présence du Chef de l’Etat et du vice-président de la Banque, Ousmane Diagana.
En tout, 120 millions de dollars (67,8 milliards FCFA) ont été alloués au Togo, selon les termes de l’entente paraphée par le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya et Coralie Gevers, la directrice des opérations de la BM.
Un accent particulier sera mis sur les transports, avec la construction d’un centre de casse de véhicules, la construction de parkings le long du corridor, la mise en place d’un système d’information intelligent, l’appui à la professionnalisation des acteurs du transport routier ou encore un appui aux établissements bancaires pour le partage du risque pour le rajeunissement du parc automobile gros porteurs.
Le projet, qui durera 5 ans, est placé sous la tutelle des ministères des transports des trois pays, qui ont d’ores et déjà signé un mémorandum d’entente pour assurer l’harmonisation et la coordination du projet. “Le Togo est l’un des pionniers de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. La signature du projet de transport Lomé-Ouaga-Niamey permettra d’améliorer les échanges régionaux et d’offrir des opportunités économiques aux communautés fragiles”, a notamment affirmé Ousmane Diagana à l’issue de la cérémonie.