Au cours de ces derniers mois, pour fuir les violences, plus de 60 000 Centrafricains se sont réfugiés dans des pays voisins selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). La majorité de ces réfugiés se dirigent vers le Cameroun, le Tchad ou le Congo-Brazzaville pour échapper aux combats qui se font entre les rebelles et les forces de l’ordres centrafricaines.
Plusieurs centrafricains ont dû quitter leur pays bien avant la période électorale et depuis le mois de janvier les migrations sont plus grandes depuis la prise de Bangassou par les rebelles et à leur offensive en périphérie de Bangui.
« À Bangassou, il y a des gens qui sont retournés de nouveau en RDC, au Cameroun, donc il y a pas mal de rapatriés spontanés, malheureusement, qui ont repris le chemin de l’asile, encore une fois » déclare Hamdi Bukhari, le représentant du HCR en Centrafrique.
En ce qui concerne les raisons du déplacement de ces réfugiés Hamdi Bukhari soutient « Il y a des gens à qui on a coupé les oreilles, parce qu’ils ont voté, ou leurs doigts, parce que, tout simplement, certains groupes ne voulaient pas que ces réfugiés se présentent au bureau de vote. D’autres personnes ont subi des représailles, parce qu’ils font partie de l’administration locale. Et il y a eu aussi des cas de viols dans un climat d’insécurité, etc. »