La Guinée-équatoriale et le Tchad ont signé mardi un mémorandum d’accord couvrant plusieurs domaines, à l’occasion d’une visite de travail de 48 heures à Malabo du président de la transition au Tchad, Mahamat Idriss Deby.
« A travers ce mémorandum, les deux parties s’engagent à renforcer leur coopération dans les domaines du commerce, du transport aérien et de la mobilité », a indiqué dans un communiqué la présidence tchadienne.
Selon N’Djamena, le président tchadien et son homologue équato-guinéen, Obiang Nguema Mbasogo, ont d’abord passé en revue la coopération bilatérale avant d’évoquer les voies et moyens de renforcer davantage cette coopération.
D’après Malabo, le président Obiang Nguema Mbasogo a profité de cette première visite du président de la transition du Tchad en terre équato-guinéenne pour évoquer, par la suite, la relance de la Commission mixte Tchad-Guinée équatoriale, dont la dernière réunion a eu lieu en 2015.
« Les deux gouvernements se sont engagés également à opérationnaliser les mécanismes permettant aux deux pays de faire face aux défis communs notamment la sécurité, le développement et la prospérité de leurs pays », a relevé la présidence tchadienne.
Pour rappel, fin décembre 2018, une soixantaine de Tchadiens avaient été interpellés en Guinée équatoriale après un coup d’Etat manqué à Malabo.
Selon un communiqué de la présidence équato-guinéenne, un groupe de mercenaires étrangers – en majorité des Tchadiens, mais aussi Soudanais et Centrafricains – avait voulu le 24 décembre 2018 « attaquer le chef de l’État qui se trouvait dans le palais présidentiel de Koete Mongomo pour les fêtes de fin d’année ».
Un Tchadien, Mahamat Kodo Bani, présenté comme le « cerveau » de l’opération, avait été arrêté le 27 décembre 2018 à Douala au Cameroun.
En visite à Malabo au lendemain de ce coup d’Etat manqué, le ministre tchadien des Affaires étrangères avait déclaré que cette tentative de coup d’Etat était une « menace sérieuse de déstabilisation qui concerne toute la sous-région d’Afrique centrale ».
Le coup manqué contre le président Obiang Nguema Mbasogo avait alors provoqué un refroidissement des relations existantes entre Malabo et N’Djamena.