Après déjà quatre conférences des Nations unies sur les changements climatiques, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo demeure un enjeu africain et planétaire. Le Congo prévoit d’annoncer, lors de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow, en Écosse, du 31 octobre au 12 novembre, ses ambitions pour cette initiative africaine au service du bien commun mondial.
À la veille de l’ouverture de la COP 26, en appui des résultats des études menées par des experts de haut niveau, sous l’égide de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC), la Fondation Brazzaville défend la thèse d’un Fonds bleu pour le Bassin du Congo qui constitue, à ce jour, un enjeu africain et planétaire.
Ce fonds pour le Bassin du Congo a été initié pour devenir un instrument financier de la CCBC, susceptible de valoriser le modèle de gouvernance dans le contexte africain et d’identifier les opportunités de financement des actions climatiques tout en ouvrant des perspectives partenariales.
Il a été présenté en 2016, lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 22, à Marrakech, en tant qu’instrument financier de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC), présidée par le président Denis Sassou N’Guesso. Il s’agit de la première collaboration multinationale visant à promouvoir la durabilité environnementale, économique et la paix dans tout le bassin du Congo.
C’est un mécanisme de financement porté et soutenu par dix-sept pays d’Afrique centrale et de l’est et destiné à financer les actions tendant à la préservation de la biodiversité dans la région du bassin du Congo. Le fonctionnement du fonds, sa structure juridique ainsi que son modèle de gouvernance et de gestion, fondés sur les recommandations et le plan d’investissement initiaux élaborés lors de l’étude de préfiguration, ont été présentés lors de la COP 25. Le Programme des Nations unies pour le développement a apporté un soutien technique, financier et logistique à toutes les étapes de l’élaboration de l’étude en mobilisant son réseau d’experts internationaux ainsi que ses bureaux de Rabat et de Brazzaville. Le Centre 4C Maroc, plateforme marocaine pour les informations en matière de changement climatique aux niveaux africain et international, a également joué un rôle majeur dans le financement du projet.
Le bassin du Congo représente près de 10 % de la biodiversité mondiale et trente milliards de tonnes de gaz à effet de serre capturées par ses tourbières. Au-delà du réveil des consciences à propos de l’importance du bassin du Congo, cet écosystème doit être protégé, non pas seulement pour la préservation de l’environnement, mais également pour la croissance économique et le bien-être de la population.