C’est par le biais d’un communiqué que le FMI a annoncé que l’ économie de la République centrafricaine montre des signes encourageants de reprise, avec la réouverture du corridor commercial avec le Cameroun et l’amélioration de la sécurité dans les régions.
En effet, le Fonds monétaire international a livré un rapport sur la question à l’issue d’une visite de travail effectuée par une équipe de cette institution financière à Bangui du 22 février au 4 mars 2022. Cette équipe a été conduite par M. Oral Williams, responsable du département Afrique.
« L’économie centrafricaine montre des signes encourageants de reprise, avec la réouverture du corridor commercial avec le Cameroun et l’amélioration de la sécurité dans les régions. Ceci a permis d’atténuer les goulots d’étranglement au niveau de l’offre et de contenir les pressions inflationnistes. Les efforts de vaccination contre la Covid-19 se poursuivent, afin de protéger les vies et préserver les moyens de subsistance de la population », a-t-il dit.
D’après le Chef de la délégation du FMI, Oral H. Williams, les risques majeurs qui pèsent sur l’économie incluent une hausse soutenue des prix à l’importation des produits alimentaires et pétroliers, des progrès limités relatifs aux différentes initiatives de restauration de la paix, et l’incertitude autour du décaissement attendu des appuis budgétaires des partenaires au développement.
« Les risques majeurs qui pèsent sur l’économie incluent une hausse soutenue des prix à l’importation des produits alimentaires et pétroliers, des progrès limités relatifs aux différentes initiatives de restauration de la paix, et l’incertitude autour du décaissement attendu des appuis budgétaires des partenaires au développement. », a-t-il déclaré.
Selon lui, les récents efforts visant à relancer le processus de paix dans le cadre du « Dialogue républicain » sont ainsi essentiels pour consolider la sécurité et soutenir la croissance.
Les services du FMI et les autorités centrafricaines ont également discuté des progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme de référence suivi par les services.
A cet égard, l’exécution du budget 2021 semble globalement conforme aux objectifs du programme de référence appuyé par les services et les principaux critères quantitatifs à fin décembre 2021 ont été réalisés. Des progrès ont également été accomplis dans le cadre des réformes structurelles.
Plusieurs repères structurels ont été implémentés, notamment :
• la soumission à l’Assemblée nationale de la Loi des Finances 2022 en ligne avec les objectifs du Programme de référence ;
• la prise d’arrêtés ministériels régissant le respect des obligations fiscales et les télédéclarations pour les gros contribuables ;
• la soumission à l’Assemblée nationale d’une nouvelle loi anti-corruption.
Au-delà des engagements pour les réformes prises dans le cadre du Programme de référence, les autorités poursuivent également des efforts pour améliorer la gestion de la liquidité du Trésor public, à travers notamment le processus d’audit et de consolidation des comptes publics.
Cette initiative est soutenue par le Centre Régional de Développement des Capacités du FMI situé au Gabon.
« Des efforts visant à atténuer les risques qui pèsent sur l’exécution du budget 2022 et à renforcer la transparence seront déployés, et consisteront notamment à s’assurer que les dépenses et les engagements de l’Etat soient maintenus dans les limites des fonds disponibles au Trésor public ; relancer les réunions mensuelles du comité de trésorerie avec la participation des partenaires techniques et financiers ; réaliser un examen des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEFA) », a-t-il souligné.
A l’issue des travaux entre les deux parties, il a été convenu qu’un accord rapide avec les partenaires de développement relatif au décaissement des appuis budgétaires est essentiel. Lequel accord permettrait de préserver les dépenses sociales ainsi que la fourniture des services publics.