Suite aux conflits intercommunautaires dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun des centaines de Camerounais ont trouvé refuge aux alentours de N’Djamena.
Le dimanche dans le département de Logone-et-Chari, opposant les pêcheurs mousgoum aux éleveurs de bétail arabes ont fait près de 20 morts, des centaines de blessés et plus de 30.000 déplacés.
A ce jour, près de 300 Camerounais et Tchadiens qui ont fui ces affrontements se sont réfugiés dans un campement dans le village de Guelmbague, dans la commune du neuvième arrondissement de la ville de N’Djamena. Le village est situé à quelques encablures de la ville de Kousseri au Cameroun, théâtre de violents affrontements entre les éleveurs arabes et les pêcheurs de la communauté Mousgoum.
Une situation qui inquiète également le secrétaire général du chef du village de Guelmbag, Georges Banda.‘’Au début, lorsque ce conflit a éclaté, les gens ont pris la fuite. C’est comme ça qu’on les a accueillis à l’église Saint-Joseph de Guelmbague. Certains sont exposés au soleil sans abri. Il y a des malades, des femmes qui ont accouché sans aucune assistance médicale. Ici, on a enregistré près de 300 réfugiés mais il y en a d’autres qui continuent d’arriver » explique t-il.
Face à l’ampleur de la situation, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby, a demandé au gouvernement tchadien de prendre des mesures et aussi invité les Tchadiens à faire preuve de solidarité vis-à-vis de ces personnes forcées de quitter leur pays.