Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mercredi les autorités somaliennes à résoudre au plus vite « l’impasse actuelle » liée au processus électoral, en réclamant à nouveau « des élections inclusives le plus tôt possible », à l’issue d’une réunion à huis clos convoquée en urgence.
Dans une déclaration rédigée par le Royaume-Uni et adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil, ce dernier s’est déclaré « préoccupé par l’impasse actuelle ». Il demande aux « dirigeants somaliens de se réunir le plus tôt possible pour résoudre les questions en suspens sur la base de l’accord du 17 septembre » sur un processus électoral.
Motivée par le blocage électoral, la réunion du Conseil avait été demandée par l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Estonie, la France, la Norvège et les Etats-Unis. Il est « dans l’intérêt de tous les Somaliens de veiller à ce que des élections inclusives aient lieu le plus tôt possible », insiste la déclaration du Conseil.
Lors d’une rencontre avec des médias, l’ambassadrice britannique à l’ONU, Barbara Woodward, a souligné que « le processus électoral en Somalie était à un stade critique ». Pendant la réunion, l’émissaire de l’ONU pour la Somalie, James Swan, a fait valoir que « la situation relative au processus électoral en Somalie demandait une attention urgente », a-t-elle ajouté.
Le Royaume-Uni demande à nouveau « au gouvernement fédéral de Somalie et aux Etats membres fédérés de parvenir rapidement à un accord sur la mise en oeuvre du processus électoral basé sur le modèle convenu le 17 septembre », a-t-elle précisé.
La Somalie devait tenir des élections avant le 8 février, date de la fin du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », mais le pays n’est pas parvenu à les organiser en raison de dissensions politiques. Une coalition de candidats de l’opposition juge depuis lors le président illégitime et réclame sa démission.