En RDC, les dirigeants de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature sont suspendus à titre conservatoire. L’ICCN est l’établissement qui s’occupe des aires protégées et des parcs nationaux en RDC. De forts soupçons de détournements de fonds pèsent sur des membres du comité de direction et du conseil d’administration de l’Institut.
Il s’agit de trois arrêtés ont été signés par Ève Bazaiba, vice-première ministre chargée de l’environnement et du développement durable. Le premier concerne Cosma Wilungula Balongelwa, directeur général de l’ICCN. Le ministère de l’Environnement et du développement durable s’interroge sur sa responsabilité dans la disparition d’au moins 20 millions de dollars depuis qu’il est à la tête de l’ICCN. De l’argent issu notamment des taxes du secteur du tourisme.
Gestion opaque pour le ministère de l’Environnement
Selon un rapport, remis aux autorités, Cosma Wilungula Balongelwa a signé des contrats avec des entités privées et certains pays voisins. Le gouvernement s’interroge aussi sur les contreparties que ces contrats ont entraînées. D’autres rapports dénoncent sa gestion opaque de l’ICCN.
Après sa suspension, les services de la vice-première ministre chargée de l’environnement affirment que le patron de l’Institut sera mis à la disposition de la justice. Contacté par RFI, Cosma Wilungula dit n’avoir pas encore vu les arrêtés le sanctionnant. Actuellement à l’intérieur du pays, il promet de réagir cette semaine, une fois en possession de sa notification.
Tous les autres membres du conseil d’administration sont également suspendus. Pour Ève Bazaiba, le Conseil a manqué à ses missions de contrôle et d’orientation, de sorte que la responsabilité de gestion défaillante lui incombe.