Le gouvernement de République Démocratique du Congo (RDC) a confirmé une résurgence du virus Ebola dans l’Est du pays. Le ministre de la Santé, Eteni Longodo, a précisé ce dimanche qu’un cas la maladie à virus Ebola avait été localisé dans la zone de santé de Biena, dans le Nord-Kivu.
Il s’agirait de la femme d’un survivant de la maladie. Elle serait décédée le 3 février trois mois après l’annonce de la fin de la onzième épidémie. Habitant au village voisin de Biena, elle s’était sentie malade pendant quelques jours avant d’être testée dans une clinique de cette ville. Elle s’est ensuite rendue dans un hôpital de Butembo, mais est morte avant d’avoir reçu les résultats.
Le gouvernement a commencé à rechercher toutes les personnes en contact avec la victime pour essayer « d’éradiquer l’épidémie le plus rapidement possible », a déclaré Eteni Longondo. Le 16 octobre 2020, le dernier malade d’Ebola avait été déclaré guéri dans la province de l’Equateur, dans le Nord-Ouest du pays. Cette onzième épidémie avait fait 55 morts sur les 130 cas recensés. Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie fut la deuxième épidémie la plus meurtrière, avec 2 299 décès. Identifié en 1976 par Pieter Pot, le virus Ebola se transmet à l’homme par des animaux infectés.
Très contagieux, il peut être contracté par des liquides organiques tels que les vomissures, le sang ou le sperme. Bien que la source de la contamination soit encore inconnue, la femme qui est morte était l’épouse d’un survivant du virus. Celui-ci peut vivre dans le sperme des survivants masculins pendant plus de trois ans, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine.