Les manifestations contre le conseil militaire qui a pris le pouvoir après le décès du Président Idriss Deby Itno ont fait deux morts.
Les faits, le fils d’Idriss Deby assume la transition depuis le décès de son père étant à la tête du conseil militaire qui dirigera le pays pendant 18 mois jusqu’à l’organisation de la prochaine élection présidentielle. Cette situation n’est pas du goût de la société civile, de l’opposition et d’une tranche de la population. Hier, la société civile lançait un appel à manifester contre cette prise de pouvoir que certains constitue en un ‘’coup d’Etat’’.
Les populations ayant répondu présent à cet appel se sont ruées dans les voies de la capitale aux côtés de plusieurs partis de l’opposition et d’organisations de la société civile, tous contre la prise de pouvoir du conseil militaire de transition.
Par ailleurs ,les forces de l’ordre ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes ces rassemblements sporadiques qui ont fait au moins une victime dans la capitale : » les manifestants ont attaqué un bus dans le quartier de Dembé, certains passagers ont fui mais une dame est restée et a été tuée par les manifestants », a assuré le procureur de la République oussouf Tom.
A environ 400 km au sud de N’Djamena, un jeune étudiant est également décédé au cours d’une manifestation à Moundou.« Un élève a jeté une pierre dans une voiture de la police et la police a tiré avec une balle réelle et l’élève est mort sur le coup », a affirmé par téléphone Ahmat Malloum, haut fonctionnaire responsable des médias d’Etat dans la deuxième ville du pays.