Au Tchad après le scrutin présidentiel du dimanche 11 avril, le décompte des votes est en cours. Le maréchal-président Idriss Deby Itno brigue un sixième mandat qu’il est assuré de remporter après avoir écarté ses principaux adversaires. Seul enjeu du scrutin, le taux de participation n’est pas encore connu à ce stade. Des chiffres provisoires seront annoncés le 25 avril, et les résultats définitifs proclamés le 15 mai.
De nombreux bureaux de vote ont ouvert plus tard que prévu dans la capitale N’Djamena, où les rues sont bordées de portraits géants du maréchal-président. Un référendum constitutionnel approuvé il y a plusieurs années signifie qu’il peut désormais effectuer deux mandats supplémentaires, et potentiellement rester au pouvoir jusqu’en 2033.
Le principal candidat de l’opposition en lice est Albert Pahimi Padacke, qui a occupé le poste de Premier ministre de 2016 à 2018. Cinq autres candidats moins connus participent également, dont un qui a publiquement accusé le parti au pouvoir d’utiliser les ressources de l’État pour faire campagne. Les groupes de défense des droits de l’homme affirment également que les autorités tchadiennes ont renforcé les restrictions à l’approche du vote, notamment par de longues coupures d’Internet et des arrestations arbitraires.
Au niveau de la Commission électorale, on se félicite du bon déroulement du scrutin. « Nous sommes des membres de la CENI et nous sommes venus faire notre travail. Nous ne pouvons nous satisfaire d’un quelconque résultat, nous sommes neutres. Nous remercions Dieu que tout se soit bien passé. Il n’y a pas eu de problèmes, pas d’incidents, c’est l’essentiel. Tout s’est déroulé comme prévu », déclare Ouman Mahamat.