Plusieurs cadres de la rébellion de l’Union des forces pour la résistance (UFR) dirigée par Timan Erdimi ont décidé de regagner le Tchad, a annoncé sur les antennes d’une radio locale, mardi, le conseiller politique de l’UFR, Doki Warou.
Le retour des membres de l’UFR fait suite à la politique de la main tendue des autorités militaires de la transition en vue d’un dialogue national inclusif à venir.
« Nous sommes une vingtaine qui ont décidé de rentrer chez nous au Tchad parce que dernièrement, le président Mahamat Idriss Deby a encore réitéré son appel pour la paix, donc, la main tendue a été acceptée. Nous avons décidé maintenant de rentrer. Mes camarades arrivent au Tchad ce 24 août », a souligné Warou depuis Paris à la radio locale tchadienne, FM Liberté.
D’après cet ex-rebelle exilé en France, « l’absence d’unité entre les mouvements politico-militaires qui refusent d’accorder leur violon contre le pouvoir central » tchadien, a aussi motivé leur retour au bercail.
Au sujet de la garantie de leur sécurité après leur retour au Tchad, Doki Warou a estimé qu’ils sont des citoyens qui rentrent dans leur pays et qu’ils sont de bonne foi.
« Et je pense que la garantie doit être réciproque entre le gouvernement qui va nous accueillir. Mais de toute façon l’assurance c’est notre terre patrie donc il n’y a pas plus d’assurance que ça », a-t-il répondu à la radio.
Selon Doki Warou, cette délégation quitte Paris et d’autres pays pour se retrouver d’abord au Caire en Égypte et faire route commune dans un même vol pour atterrir à N’Djamena mardi.
L’Union des forces de la résistance est une alliance de huit mouvements rebelles tchadiens fondée en 2009. Les mouvements ont désigné le 24 janvier 2009 Timan Erdimi, neveu du président Idriss Déby, comme président de cette alliance. Elle est composée de combattants zaghawa, l’ethnie du président qu’on retrouve également au Darfour (Soudan).
En 2008, cette rébellion tchadienne avait réussi à arriver jusqu’aux portes du palais présidentiel de N’Djamena, mais n’avait pas réussi à renverser le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno. Certains membres de cette formation ont déjà passé près de 20 ans en exil.